Madame Catherine Tallent, très investie dans l'Association des Anciens Combattants et Amis de la Résistance, a organisé en août 2024 une exposition commémorative à l'occasion du débarquement de Provence d'août 1944. À cette occasion le Professeur émérite Jean-Marie Guillon, expert du sujet, nous a offert une magistrale conférence.
C'est dans le même cadre du souvenir de la capitulation allemande et de la libération des camps en 1945 qu'une nouvelle exposition est organisée par Madame Catherine Tallent du 25 au 31 août salle du Coulet de Tourrettes accompagnée de témoignages poignants (une présentation de livre, un film, une conférence).
Martine Vita présentera son livre le jeudi 28 août à 16h00
"Dans le village, une rumeur commence à circuler : des jeunes, réquisitionnés par le Service du Travail Obligatoire pour l'Allemagne s'enfuiraient des villes et viendraient trouver refuge sur les hauteurs et les forêts du côté des Gorges du Verdon et Majastre ; il est vrai que des têtes nouvelles sont apparues récemment, discrètes dans les rues de la petite cité, à la recherche de fermes pour le ravitaillement ; ils ont l'allure de bûcherons, mais Martin ne s'y trompe pas, cette bande n'est pas plus composée de bûcherons que lui n'est le maire du village...
Il se dit tout simplement avec espoir : la Résistance contre l'ennemi commence et s'organise !"
Projection du film "Il le fallait" d'André Neyton le jeudi 28 août à 17h00
"C’est un film documentaire réalisé à partir de témoignages de résistants du Var, accompagné d'interventions de l’historien Jean-Marie Guillon. Le sabordage de la flotte et le débarquement de Provence ont quelque peu occulté l’existence et l’importance de la résistance dans le Var. Cette constatation est à l’origine de ce projet. Le document s’attache davantage à comprendre comment ces hommes et ces femmes qui ont "fait" la résistance, ont vécu cette période extrême de leur vie, qu'à l'aspect événementiel. Ils ont au moment du tournage entre 80 et 93 ans. Ils nous parlent de leurs motivations, de leurs rapports avec l’entourage, de leurs peurs, de leurs haines, de leurs cas de conscience et, parfois pour la première fois, de ce qu’ils ont été amenés à commettre. Des témoignages qui démystifient l’image monolithique de la résistance qu’un demi-siècle a forgée. Même s’ils parlent parfois avec une légèreté déconcertante, la force de leur parole chasse l’image tristement répandue et entretenue du méridional hâbleur. Ce qu’ils racontent, ils l’ont vécu. Mieux : ils l’ont fait. Parce qu’il le fallait."
Jean Siccardi, grand auteur provençal, nous offrira une conférence à l'occasion de son dernier roman le samedi 30 août à 17h00
"Louis mène une vie solitaire à Nice. Lorsqu'il hérite de la maison de ses grands-parents, Laurent et Rose Lantier, il part pour Le Broc, petit village situé sur un piton rocheux dominant le Var, qui abrite la maison familiale.Alors qu'il n'avait plus pensé à ses grands-parents depuis des années, les souvenirs affluent dès qu'il s'installe dans la maison où il a grandi, élevé par Laurent et Rose. Et un souvenir en particulier l'obsède : celui d'un petit carnet gris que lui avait remis son grand-père quand il était enfant. Un carnet que son grand-père lui avait confié comme un secret, qu'il lui avait demandé de ne consulter qu'après sa mort et de brûler une fois qu'il l'aurait lu. Mais les années ont passé, et Louis a oublié...Ce carnet contient un témoignage essentiel et précieux, qui va lui faire découvrir sous un nouveau jour ce grand-père qu'il adorait mais dont il ne comprenait pas les silences... Car Laurent a été résistant, Laurent a été arrêté et torturé, Laurent a été déporté à Auschwitz. Autant de choses qu'il a toujours tues mais qu'il a soigneusement consignées dans son carnet gris."