PEINTURE 15-16 èmes

  Yan van Eyck Les Époux Arnolfini (1434). Huile sur bois, 82 × 60 cm, National Gallery, Londres. Le tableau représente Giovanni Arnolfini, riche marchand toscan établi à Bruges et son épouse Giovanna Cenami. De dimension assez modestes (82 × 60 cm) le tableau innove par l’image très réaliste qu’il propose d’un intérieur flamand de l’époque. On peut observer de multiples détails scrupuleusement représentés (meubles, chandelier, tissus, miroir, chien, etc.). Cette peinture était destinée à un usage privé, ce qui permettait une thématique très laïque, rarissime à l’époque. Le soin apporté à traiter lumière et perspective frappe l’observateur d’aujourd’hui.

Hugo van der Goes (vers 1440-1482)

Le panneau central est une représentation de l'Adoration des bergers. Dans une étable en plein air, l’enfant Jésus n’est pas couché dans un berceau mais il repose à même le sol, sur un faisceau de rayons dorés. Autour de l’enfant, neuf anges agenouillés, Joseph, la Vierge et trois bergers participent à cette adoration. Hugo van der Goes a peint ces derniers de façon très réaliste et l’expression des visages, la gestuelle de leurs mains s'opposent à l’austérité et au hiératisme des autres personnages. Le peintre dispose au premier plan une nature morte, d’une facture très soignée, composée d’une gerbe d’épis de blé et de deux vases, l’un contenant des lys rouges, des iris blancs et bleus, l’autre des œillets et des ancolies, tandis que le sol est jonché de violettes.À l’arrière-plan et dans le coin supérieur droit, Hugo van der Goes a inséré la scène relative à l’annonce faite aux bergers. 

La famille Portinari est représentée sur les panneaux latéraux. Le panneau de gauche est consacré aux hommes. Tommaso Portinari, agenouillé et ses deux fils, dans la même position derrière leur père, y figurent et sont, à l’exception de Pigello, le plus jeune des fils, sous la protection de leur saint patron respectif. De taille beaucoup plus grande par rapport aux donateurs, saint Thomas tient la lance, l’instrument de sa mise à mort, et saint Antoine une clochette et un rosaire. À l’arrière-plan de ce panneau, sur un sentier rocheux, Joseph et Marie, enceinte, se rendent à Bethléem, pour le recensement.

Le panneau de droite est consacré aux femmes avec la représentation de l’épouse de Tommaso, Maria di Francesco Baroncelli et de leur fille Margherita. Comme pour le panneau de gauche, elles sont agenouillées et sous la protection de leur sainte patronne, Marie-Madeleine avec le pot d’onguent et Marguerite d'Antioche, avec le livre ouvert et dont le pied est posé sur le dragon qui veut la dévorer. À l’arrière-plan, sur leur monture et somptueusement vêtus, les trois rois mages viennent adorer le nouveau-né.

Rogier van der Weyden, est un peintre appartenant au mouvement des primitifs flamands, né en 1399 ou 1400 à Tournai et mort le 18 juin 1464 à Bruxelles.

Charles le Téméraire (v.1460). Huile sur bois, 49 × 32 cm, Staatliche Museen, Berlin. Charles de Valois-Bourgogne, dit Charles le Téméraire (1433-1477) est le quatrième et dernier duc de Bourgogne, souverain de l’État bourguignon. Il porte le collier de l’Ordre de la Toison d’or, prestigieux ordre de chevalerie.


Les Très Riches Heures du duc de Berry est un livre d'heures commandé par le duc Jean Ier de Berry, conservé au musée Condé à Chantilly.

Il est commencé par les frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1411.

Le calendrier. Février.

 La scène représente la rudesse de la vie des paysans en hiver. Un enclos ceint une ferme comprenant une bergerie et, sur la droite, quatre ruches et un pigeonnier. À l'intérieur de la maison, une femme et deux jeunes gens sans sous-vêtements se réchauffent devant le feu. À l'extérieur, un homme abat un arbre à la hache, des fagots à ses pieds, tandis qu'un autre s'apprête à rentrer en soufflant sur ses mains pour se réchauffer.  Selon Meiss, Paul de Limbourg est l'auteur de la miniature ; selon Cazelles, elle a été réalisée après les frères de Limbourg car des traces de l'esquisse, visibles notamment au niveau du bûcheron et de l'ânier, indiquent que celle-ci n'a pas été suivie dans l'exécution finale. Selon Erwin Panofsky, il s'agit là du « premier paysage de neige de l'histoire de la peinture ».

Triptyque du Maître de Moulins Jean Hey 1502

Le panneau central ː

Où figurent la Vierge et l'Enfant entourées d'anges.« Vierge de l'Apocalypse » elle est portée par un croissant de Lune et le corps siégeant placé  dans une mandorle irisée  symbolisant le Soleil, flottant au centre des cieux.Entourée de part et d'autre par quatorze anges, les deux du haut, des séraphins aux ailes déployées, tiennent une couronne de douze étoiles au dessus de sa tête[3]. Les deux du bas portent un phylactère affichant le texte inspiré du Livre de l’Apocalypse  :

"HEC EST ILLA DEQVA SACRA CANVNT EVLOGIA : SOLE AMICTA LVNAM HABENS SVB PEDIBVS STELIS MERVIT CORONARI DVODENIS "

« Voici celle dont les Écritures saintes chantent l’éloge : enveloppée du soleil, ayant la lune sous les pieds, elle a mérité d’être couronnée de douze étoiles[4] »

 

  • à gauche le duc Pierre II de Bourbon à genoux accompagné de son saint patron Pierre reconnaissable à ses attributs (tiare de pape et clefs).
  • à droite la duchesse Anne de Beaujeu (fille de Louis XI) et leur fille Suzanne également en prière agenouillées, placées sous la protection de sainte Anne.

Fra Angelico. Panneau de la jeunesse du Christ, la fuite en Egypte (1451-52)